Et si la 3e ligue était plus passionnante que la Premier League?

Le foot amateur a tendance à se “professionnaliser”. On le voit avec les clubs de 2e ligue inter., 2e ligue, voir 3e ligue qui n’hésitent plus à rémunérer leurs joueurs. Pourtant le foot business et ses dérives commence peut être à montrer ses limites. On le voit au plus haut niveau où les caprices de stars commencent à exaspérer les supporters et les suiveurs. Dans ces conditions, on peut penser que le foot amateur ferait bien de ne pas s’inspirer de ce qui se fait dans le monde professionnel. Difficile toutefois pour les joueurs du dimanche de ne pas s’inspirer de ce que font les joueurs pro, pour le meilleur et pour le pire.

Le foot amateur a pourtant de nombreux atouts que le monde professionnel a perdu en route. D’abord la proximité physique entre les joueurs, les supporters et les journaliste. Les états d’âmes et les prises de positions affirmées au bord des terrains de 4e ligue n’ont rien à envier aux conférences de presse aseptisée du haut niveau.

L’esprit d’équipe et la volontés de se battre pour un maillot, un club, une ville ou même une région est aussi quelque chose qu’on a oublié dans le foot professionnel. On a tendance a le perdre aussi chez les amateurs et paradoxalement, plus on descend dans les ligues plus l’esprit de clocher est présent.

D’un point de vue purement statistique, le foot amateur a aussi des arguments à faire valoir. Alors que dans les grands championnats européens on dépasse difficilement les 3 buts de moyenne par match, on est carrément en dessus de 5 pour la 5e ligue en Suisse. En effet, depuis ce début de saison, on marque en moyenne 5.2 buts par match en 5e ligue. Comme on peut s’en douter, plus on monte dans les ligues, plus le ratio de buts marqués par match descend. Ainsi on marque 4.8 buts/match en 4e ligue, 4.4 buts/match en 3e ligue, 3.9 buts/match en 2e ligue et 3.8 buts/match pour la 2e ligue inter. Évidemment les buts marqués ne font pas tout, ils ne sont pas synonyme de spectacle et ne reflètent pas le niveau technique. Toutefois une chose est sûre, le risque de tombé sur un 0-0 où les équipes verrouillent le jeu et où on s’ennuie pendant 90 minutes est bien plus faible dans le foot amateur que chez les pros. Le nombre de 0-0 est d’ailleurs assez faible, sur les 5654 matchs recensé jusqu’à aujourd’hui pour la saison 19/20, seul 96 se sont terminés sans qu’aucune équipe n’ait inscrit un goal.

Le foot amateur a beaucoup de choses (positives) à offrir, les buts sont bien souvent au rendez-vous et tous les acteurs sont accessibles. S’il doit indéniablement s’inspirer du plus haut niveau, il doit aussi savoir s’appuyer sur les valeurs qui font sa force et qui poussent les joueurs, éducateurs, comités et suiveurs à se rassembler plusieurs fois par semaine autour de la même passion.